31 mai (J1) : twix, 4-4 et la nuit qui tombe vite

Notre premier jour en Afrique du Sud commence par une ronchonnade collective, de fer de lance Ferdien (il n'y a pas de contrepètrie là dessous) : le système vidéo de notre avion était en effet en panne, et le trajet de 9h s'est déroulé sans vidéo, musique, jeux et autres joyeusetés. Fred est ronchon. Et en plus on a une heure de retard. Phoque.
Nous arrivons à l'aéroport de Johannesburg avec 1h de retard, à 10h. Les formalités accomplies (visa d'entrée de 3 mois délivré sans souci), nous pouvons être accueillis en grande pompe par Wendy, qui travaille à l'agence de 4*4 où Dich a loué notre engin pour la semaine qui arrive. L'aéroport est aux couleurs coupe du monde, il y a des guichets partout, quelques "bwaaaaaaa" dont on ne comprend pas encore la signification, des chants aussi (on a voyagé avec une équipe nationale de jeunes footeuses qui se lancent dans des chants dès l'arrivée sur le tarmac).
Mais revenons à nos miutonsWendy. La demoiselle, gentille mais au fort accent qui nous désarçonne à ses premiers mots, nous conduit à l'agence de 4*4 proche, où on nous sert le café en guests-stars. La classe. Nous sommes installés dans de confortables fauteuils, la déco est entièrement en bois, parfait.
Le manager ou assimilé nous rejoint alors. 1h d'explication du contrat que nous signons (en fait tout ce qu'on a pas le droit de faire nous est expliqué, Biton décroche pour la première fois !), puis tour du 4*4, explication du fonctionnement du montage des tentes, paiement de la garantie avec frayeur cartes bleues qui ne passent pas (celle de Dich ne marche que pour un certain seuil, la mienne est directement bloquée, idem pour Rémi, heureusement Fred joue le sauveur !!), chargement du matériel de compét' (couvertures, réchaud, table, chaises, oreillers, grille à barbecue, couverts, casserole, même une couscoussière (qui ne nous servira jamais d'ailleurs...). On peut alors embarquer, Dich au volant, caméra embarquée.

5' de route hasardeuse et c'est le premier pit stop au premier KFC trouvé sur le bord de la route. Biton nous gratifie d'une première initiative forte (dictée par sa faim qui le mange de l'intérieur) : "les gars, j'y vais, je commande !!!", dit-il d'un ton plein d'allant aussi volontaire que surprenant. Le voilà devant le comptoir de la KFC-serveuse : Biton marmonne quelque chose, la serveuse lui répond quelque chose...
...
et là, la panique !!!!
Biton : "hein ?"
La serveuse : "(...) ((répète la même chose)
Biton : "hein ?".... "hey les gars, j'comprends rien !!"
Morts de rire, nous venons à sa rescousse. A son crédit, la serveuse parle anglais comme les sud-africains savent si bien le faire : en étouffant les syllabes, et en oubliant des lettres : "how are you ?" se prononce "how awou". Finalement ça passe, on commande, on mange.... et on repart !!! Au programme, 600 bornes d'autoroute-route avant d'arriver dans le coin de notre première halte (on a encore aucun point de chute d'ailleurs), au nord-est du pays, en direction de la Tanzanie.
Après 3h de route, début de la panique. Nous avons quitté l'autoroute pour une grande route (enfin indiquée comme grande sur la carte), mais qui ne passe par aucun village, aucune ville, rien de rien. Et comble de bonheur, il fait nuit. Car on est bien à l'est dans le pays, l'équivalent de Metz pour la France, et c'est l'hiver dans l'hémisphère sud, donc à 16h30, pouf, le soleil se couche, et à 17h, pouf, nuit noire. Fred, qui a pris le relais de Dich au volant, est serein.

Finalement aux alentours de 18h, on tombe enfin sur une ville, Lydenburg, possédant un camping, où on s'arrête avec bonheur et délectation. L'accueil est adorable... malheureusement... il y a un souci.... en fait, deux soucis....
1) Il fait nuit ;
2) Il fait froid !!!!!! Ultra froid !!!!!! Et c'est donc par une vraie température d'hiver qu'on sort monter les tentes pour la première fois. Heureusement, on a bien suivi la démo du manager et on (enfin les 3 zozos, moi chui nul) arrivent sans trop de mal à monter les deux tentes. S'ensuit un repas copieux comme il fallait pour rassénérer les grochons au resto du camping (oui, un camping dont le resto est ouvert en hiver, c'est en fait usuel en Afrique du Sud, même si nous sommes les seuls clients), une première coinche et gros dodo... Fait froid !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Très froid !!!!