Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Voyage de 3 semaines en Afrique du Sud à l'occasion de la World Cup
27 juin 2010

7 juin (J8) : carte, hautes herbes et balises

En pleine forme après une loooooooongue nuit de sommeil, nous nous réveillons vers 6 heures du matin. Le traditionnel café qui fait plaisir, le plaisir de ne pas avoir besoin d'empaqueter car nous n'utilisons pas le 4-quatttttt' aujourd'hui : la journée s'annonce sous les meilleurs hospices. Il est 7 heures, nous partons rejoindre notre destin.
Sur la carte fournie à l'accueil, le camping est bien indiqué. Le sentier de rando aussi, il faut juste faire quelques cms sur la carte, soit "on ne sait pas" km pour récupérer le bon chemin. Nous sommes hors-piste confiant, mais force est de constater qu'au bout de 30', on ne sait déjà plus où on est. Sereins, nous poursuivons notre route, guidés par notre instinct, un pseudo-dessin de pêcheur sur la carte ("si si, c'est le point d'eau qui est là-bas"), un pseudo "picnic suite", et finalement une pseudo-confiance en nous.
Car au bout d'1h30 de marche, c'est terminé. On a bien cru à un moment avoir repéré où nous étions mais en fait, rien ne correspond !! Les chemins ne sont pas clairement indiqués, il n'y a pas de flèches aux intersections,  et de multiples chemins partent des routes principales mais avec le minimum de renseignements inimaginables ! Bref, nous devenons irritables.
Nous finissons par rencontrer un truck plein de militaires swazis. Ceux-ci nous proposent de nous conduire au "view point", un peu plus loin. Nous déclinons l'offre, emplis d'une bien trop grande confiance en nous. Dich chie sur le concepteur de la carte depuis 2h désormais, mais pense encore pouvoir la dominer. Persévérance est mère de connerie.
Après 3h de marche, un sommet se dresse devant nous. Je tannais les zozos depuis 1h avec celui-ci, je n'ai pas le choix : j'y monte, seul. En haut... ben une vue bien sympa mais aucune nouvelle indication sur le bon chemin à prendre. On voit des montagnes et la jungle à perte de vue, et pi c'est tout !! La confiance diminue.
Je redescends et je retrouve les zozos, tous grognons. Nous ne savons pas encore que nous partons pour une belle, douce, majestueuse, xxl connerie ! Nous continuons donc sur le "chemin" car "ben c'est encore un chemin". Et puis tout doucement, le "chemin" disparaît. Biton fend les herbes, nous le suivons, hagards. Quelques minutes plus tard, le constat est sans appel : nous sommes perdus !!!!
Dich peste contre la carte. Biton peste contre moi. Fred peste contre son poids. Et je peste contre Camus.
... merci.
Nous choisissons habilement de monter sur un des sommets proches. Combat dans les broussailles, ça gratte et ça arrache !! Et comble de Swazi, il fait ultra chaud !!! Au sommet, du vent, mais aucune véritable indication sur le chemin à reprendre.
Nous errons environ une heure dans la brousse, en ayant définitivement renoncé à emprunter un quelconque chemin. C'est l'orientation au doigt mouillé, qui fait tellement plaisir !! Quelques souvenirs de ces moments intenses, drôles et/ou pathétiques mais en fait juste drôles. Après, quoi.

Le temps passe, il est maintenant 11h30. Nous retrouvons un pseudo-chemin. AU large de celui-ci, Biton et Fred distinguent une balise !! Nous prenons la sage décision de suivre les balises... enfin d'essayer, c'est la première qu'on voit !! Nous nous rendons compte, quelques minutes plus tard, que les sentiers sont indiqués par des chapelets (petits tas de cailloux), enfin quand on arrive à les voir car ils ssont bien souvent recouvert par des hautes herbes !! L'espoir renait, avec le retour de l'orientation de capt'ain Dich qui assure, serein : "la cascade c'est là-bas, nous sommes donc ici", dit-il péremptoirement, assénant son doigt (mouillé) sur un point de la carte. Au hasard. Nous acquiesçons. Plus d'énergie pour protester;
12h. L'heure de la pause déjeuner. Un délicieux sandwich jambon qui... Non bon là on ne se déguise plus, nous sommes fatigués, plein de sueur et de chaleur, et les sandwichs sont horribles. Pire, nous avons du porc aux poivrons ou quelque chose du genre, qui suinte la maladie au mieux, la bilharziose au pire. Repas discutable. Heureusement, à l'ombre.
Et nous repartons, plein de forces, de vigueur et de bonnes blagues. Nous avons bien sur perdu les cairrns et les balises. Nous traversons la jungle, en toute sérénité. Parfois, nous retrouvons une balise. Que nous perdons de nouveau quelques mètres plus loin. Ce chemin est horrible.
Aux alentours de 13h30, nous retrouvons une balise et semblons reconnaitre le terrain : 1km de montée pour rejoindre le "view point" (celui qu'on avait jamais atteint le matin), puis le retour au campement. Hélas, les soucis s'accumulent :
- Le km en question est en montée, les jmabes sont lourdes,, ça fait presque 7h que l'on marche !
- Nous commençons à ne plus avoir d'eau !! Chacun doit avoir encore 20cl à tout casser !!! Et le soleil tape, tel un Jean-Marc Mormeck des grands jours !!!!
Fred et moi manquons de défaillir. Devanrt, Dich la gazelle aux 55kg et Biton le soldat infatigable tracent la route. Route maitrisée désormais. Nous avons fini par atteindre le view point, dans un état qu'on pourrait qualifier de turkmène. Reste à conclure.
Nous concluons. Un retour altier (au moins), qui monte (encore !!) mais c'est la fin. Plus d'eau, mais nous survivons en pensant à la bouteille de 7up bien calée au fond du frigo.
15h30. Un dernier bout de hors-piste plus tard, nous arrivons. Le bonheur. Journée mémorable.

La douche fait un bien fou, le 7up aussi. Nous sommes assommés. Nous n'avons plus ce viande et finissons riz, sauce bolognaise et "curried fish" (poisson accomodé à une sauce horrible, boîte digne d'Isidore). Ce pantagruélique repas avalé, nous nous jetons dans les bras, de Morphée pour certains, de Biton pour d'autres. Rude, belle, et finalement gastronomique journée.

Publicité
Publicité
Commentaires
F
J'espère qu'il n'y avait pas de bébêtes dans les hautes herbes.<br /> Sinon,bravo pour Camus!
Publicité